Cinéma

Le Cinéma salle du patronage à Montoir en 1931

Au début du siècle, l’électricité n'arrivait pas dans tous les villages et seule la manivelle permettait de faire défiler la pellicule avec le projecteur PATHE 1901 à manivelle et lampe à carbure. Dès 1910, le cinéma se déplaçait dans les villages autour du bourg.

6 octobre 1929, une heure et demie de bon cinéma pour vingt sous.. (Extrait du Petit Messager)

"Ceci, c'est du nouveau ! Ceci, c'est un essai réussira-t-il ? Oui, si dès cette semaine, pas de pitié pour les retardataires, on s’engage à assister aux 20 séances de cinéma que Mr le Vicaire veut bien organiser pour les amateurs de bon cinéma, moyennant le prix dérisoire 1 franc par séance, ou mieux, l’abonnement de 18 francs pour les 20 séances. Ne confondons pas ! Il y à cinéma et cinéma.
Ces séances je dirais presque privées, ne s’adresseront pas à cette jeunesse bruyante et dévoyée qui s'entasse dans les salles de projection pour s’amuser et se repaître de toutes ces «vilenies» qui passent trop souvent sur l’écran.
Nous nous adressons surtout aux familles, hommes. jeunes gens, femmes et jeunes filles qui désirent passer quelques soirées ou veillées d’hiver, voire même quelques après-midi pluvieuses de Dimanche, d'une façon agréable, distrayante et saine pour le corps et pour l’esprit.
Ces ﬁlms qui passeront sous les yeux des spectateurs ont un intérêt spécial : édités par la Maison Pathé, ils sont une reproduction très fidèle et très complète des grands ﬁlms commerciaux dont les titres font courir les foules. La moralité en est suffisamment sévère puisque ces films sont passés à Nantes sous les yeux d’une commission d’ecclésiastiques chargée de les censurer au besoin.
Enfin, c’est une véritable occasion de se récréer pour pas cher, avouez le ! Avis- donc aux amateurs ! La semaine prochaine nous dirons si notre idée a eu du succès, quand et où auront lieu les séances.

Les séances de "cinéma à vingt sous" sont données le dimanche à 16h et le lundi à 20h au patronnage de Montoir, le mercredi à 20h15 salle Lambert puis chez Mme Lebel à Loncé, le jeudi à 20h15 à Bellevue, également le mardi à 20h15 au Village, salle LEGOUT à Camée, puis chez Melle Lucie LERAY. On s'asseyait sur des bancs en bois, pas vraiment confortables, mais le public était content, les recettes étaient versées à La Stéphanoise qui organisait les projections.

Les dernières séances se font en 1932, au village salle Legout.

En octobre 1931, la salle du patronage remise en état, devient le Cinéma de Montoir. Pathé-Rural donne sa première séance le 3 Octobre avec un appareil d'une luminosté splendide et une image incroyable. La séance commence par un documentaire puis les actualités, un dessin animé, aux entractes un buffet et des confiseries. Puis c'est le grand ﬁlm « Le Corsaire », avec autant de coupures que de bobines et pour terminer un film comique «C’était un vendredi 13».

Le 5 février 1933, à 15h00 au Patro, c'est l'inauguration d'un nouveau projecteur de cinéma : un appareil plus grand, plus lumineux, ultra au point... avec un programme de tout premier choix pour la modique somme de 1 franc, chaque dimanche à 15h00. Un mois plus tard, c'est la projection du premier film parlant "La route est belle" avec André Baugé.

Notons le dimanche 13 mars 1934 la projection du film parlant "La naissance du monde" et l'invitation faites aux Montoirins de revenir au cinéma à 15h00 chaque dimanche après les vêpres. Ces séances servent à financer les séances gratuites du jeudi pour les enfants.

Le 26 novembre 1938 à 20h a lieu l'inauguration du nouvel appareil de cinéma, sous la direction d'un ingénieur de Pathé-Cinéma. Ce nouvel appareil est entièrement sonore et parlant. Le prix des places est de 3 francs pour les grandes personness et 2 francs pour les enfants. Au programme la semaine suivante : "Gloria", un film à la gloire de l'aviation civile.

Beaucoup de personnes se sont occupées du cinéma, des projectionnistes (Trespeuch, Régent, Portenguen, Gautret, Deniau), des placeuses et des personnes au guichet pour vendre les billets ( La famille Loyer)

C'est à la suite de l'incendie du dancing "LE CINQ SEPT" à Saint Laurent du Pont dans l'isère, qui provoqua la mort de 147 personnes, que des mesures de sécurité furent imposées. Ces mesures auraient entraînées des dépenses trop importantes pour l'aménagement de la salle de Montoir, les responsables ont donc pris la décision de fermer le cinéma à la fin des années 60.

En Mai 1972, le Bureau de La Stéphanoise décide de transformer la salle de cinéma en une salle de gymnastique. Elle est à nouveau transformée par les bénévoles de La Stéphanoise pour en faire une salle de réception.

13 octobre 1929

Le Cinéma à 20 sous est lancé